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Je mets de l’ordre dans mon quotidien

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Interrogeons-nous sur le vrai sens du rangement et l’intérêt de mettre de l’ordre dans notre intérieur et notre vie intérieure. 2020 et 2021 auront été intenses en temps passé entre les mêmes murs. Un face à face avec notre famille et avec nous-mêmes. Qu’ai-je ressenti pendant ces longs mois confinés ? Me suis-je sentie ordonnée à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur ? 2 minutes de bonheur vous propose cet article très inspirant.

Mettre de l’ordre à l’intérieur et à l’extérieur

Il est logique de vouloir effectuer quelques changements, de désirer ordonner notre vie intérieure et extérieure. En nous mettant sur cette route, c’est à nous même que nous faisons du bien, et à ceux qui nous entourent. Allez ! Le rangement, c’est maintenant !

La papesse du rangement Marie Kondo

Une nouvelle approche de la possession

Impossible d’aborder ce thème sans évoquer la papesse du rangement, la plus célèbre des Japonaises, j’ai nommée Marie Kondo. Ses deux ouvrages La magie du rangement (ou encore Ranger : l’étincelle du bonheur) continuent d’aider de nombreuses personnes à faire de la place dans leur intérieur. Derrière tout cela, l’idée est d’adopter une approche de la possession renouvelée. Cette essayiste de 36 ans va plus loin que le simple rangement matériel. Selon elle, il s’agit même de développement personnel. Au sens où les possessions que l’on a influent sur notre moral et notre personnalité.

Les 3 étapes clés pour mettre de l’ordre

Sa méthode qui a circulé dans le monde entier propose une méthode de rangement articulée en trois étapes clefs. Vous les connaissez sûrement déjà bien. Pour ceux qui ne sont pas familiers de son approche, les voici. 

Pour commencer Etape 1 : Prendre clairement la décision de ranger, trier. En fait, c’est bloquer dans son emploi du temps un moment pour cela. Marie Kondo préconise environ 7 jours. Commencer un peu chaque jour de la semaine pour avoir le temps de terminer le week-end.  

Ensuite, Étape 2 : Effectuer une sorte d’état des lieux de ce que je possède, dans une thématique donnée (les ustensiles de cuisine, mes affaires de sport, etc.). Je sors par exemple tous les vêtements que je possède en vrac sur mon lit (ou mes livres, ou ce qui traîne dans mon garage). 

Pour finir, Étape 3 : Mettre de côté, jeter ou donner, en gardant seulement ce qui me procure de la joie. Sans oublier de « remercier » les affaires dont je vais me séparer. Dans ce processus, l’écoute de nos émotions est capitale au moment où je regarde et palpe chaque objet. Ce tri par grandes thématiques attribue une place logique et pratique à chaque élément.

Mettre de l’ordre, mais pourquoi ?

Pourquoi cèderai-je à cette mode de mettre de l’ordre si je la trouve difficile et si je ne me sens pas spécialement « polluée » ? Se débarrasser des choses que nous aimons mais que nous n’utilisons jamais ou très peu est rendu bien difficile si nous n’y trouvons pas un sens plus profond.

Mettre de l’ordre pour un dépouillement matériel

Pierre-Yves Gomez, économiste, professeur de stratégie, et spécialiste du Bien commun, explique qu’il ne s’agit pas de « choisir la pauvreté ». Plutôt que de savourer ce que nous avons, interrogeons-nous sur les biens que nous possédons. En guise d’outil, posons-nous la question. Lesquels apportent de la joie, lesquels sont fertiles ? Au contraire, lesquels ne servent pas le bien commun (mon bonheur et celui des autres ?). Donc, lesquels sont futiles ?

De son côté, Marie Quéru (L’Arrangeuse) précise que chacun a son propre essentiel dont il peut difficilement se passer. Nous sommes humains et nous éprouvons de la joie à nous adonner à certaines activités. Alors l’essentiel, pour certains, il s’agit de leur collection d’instruments et de partitions. Pour d’autres, d’ustensiles de cuisine car ils sont de vrais foodista et aiment énormément mitonner de bons plats, innover et recevoir. Ou encore, ceux qui ne peuvent se passer de matériel de bricolage et de déco car ils ont sans cesse une paire de ciseaux et un tube de colle à la main.

Mettre de l’ordre, y-a-t-il un sens à donner ?  

En réalité, me séparer de ce qui ne m’est pas essentiel prend un sens autre que le seul acte d’arrachement affectif froid et forcé quand je réalise que je peux brader ou donner ce que j’ai en trop. 

Donner ce qui ne m’intéresse pas c’est pas mal. Et en même temps c’est facile. C’est un peu comme offrir ce que je n’aime pas. Il restera toujours tout ce que j’aime, ou ai aimé, ou pense aimer davantage un jour.  Alors, que se séparer de ces choses auxquelles nous restons accrochés par un petit fil, même ténu, demande plus d’efforts.

Mettre de l’ordre me rend plus agile

Je fais le tri, car cela me rend plus agile. Alors, les transitions, petites ou grandes, deviennent bien plus facile et reposantes. Comme le temps de rangement de la cuisine le soir, le rangement des placards des enfants à chaque nouvelle saison…et même un déménagement.

Mettre de l’ordre en soi c’est quoi ?

Faire le tri dans son quotidien encombré

Je me déleste, car en faisant de la place, je fais un peu de place en moi. En fait, je désencombre. Et je fais silence. Cela ressemble à s’écarter de la foule pour retrouver le calme. Au mot désordre est associée l’idée de confusion. D’une certaine manière, trier, ranger, cela fait taire le brouhaha qui m’entoure et qui parfois m’empêche de faire la lumière sur ce qui me tient à cœur.

Nous avons à cœur de réussir notre vie professionnelle, notre vie de couple, amicale, l’éducation de nos enfants. De plus, nous faisons le grand écart permanent entre la gestion du quotidien et les grands rêves que nous faisons pour nous même, notre famille, etc. Et puis, nous avons à cœur de découvrir quel métier est fait pour nous. Certains ont envie de vivre une expérience familiale unique qui marquera leurs enfants (positivement) toute leur vie. Parfois nous nous perdons dans cette quête et nos antennes sont aux aguets.

Et si j’étais plus à même de recevoir la mission de ma vie, celle de ma famille en faisant silence ? Du coup, si je faisais le tri dans mes activités, mes engagements, mes préoccupations pour accueillir le silence ? C’est Bob Dylan qui en parle le mieux. « The answer, my friend, is blowin’ in the wind.” Comment entendre le souffle du vent dans une vie remplie à craquer ? 

Les bienfaits du silence  

C’est dans le silence que nous entendons les choses importantes. Dans la solitude, nous pouvons nous retrouver nous-mêmes, renouer avec notre âme d’enfant, nos désirs profonds. Toutefois, prenons garde à bien différencier la solitude choisie, de la solitude subie qui enferme en soi-même. La solitude choisie, c’est celle qui nous permet de faire le vide pour mieux nous reconnecter à l’essentiel. En négociant par exemple des moments de solitude dans nos vies professionnelles. Je repense à Emmanuel Faber, DG de Danone, qui a un pic de sa carrière, bloquait chaque vendredi après-midi hors du bureau pour aller visiter les malades en soins palliatifs. Ou bien dans nos vies familiales, je pense à ce père de famille qui gère son boulot et ses 4 enfants et réussit à s’accorder une soirée de sport par semaine ou de footing seul en faisant le tour d’un lac.

Il est d’ailleurs courant que les personnes qui se laissent tenter par une expérience au désert, le vrai, sur le sable et sous les étoiles, rentrent de leur virée, non pas ensablés, mais le cœur plus clair, comme purifié. Souvent, pour beaucoup d’entre eux, ce fut une expérience décapante. Il aura fallu laisser remonter à la surface notre bazar intérieur pour y voir plus clair.

Mettre de l’ordre, c’est se dépouiller ?

Le dépouillement en famille pour mettre de l’ordre

En famille, pour ceux qui ont de jeunes enfants, nous pensons rapidement au rangement et au tri incessant de leurs jeux et de leurs vêtements.  Et pourtant, les enfants ont souvent besoin de moins de jouets que nous le pensons. D’après l’approche de Maria Montessori, ce médecin des quartiers pauvres de Rome. L’esprit de l’enfant a besoin d’absorber une compétence à la fois jusqu’à épuiser son intérêt. De nombreux parents ont transposé cette idée aux jouets de leurs enfants, leur en laissant quelques-uns à disposition. Et ils conservent les autres dans un placard. Au bout de quelques semaines, ils interchangent. C’est amusant de voir comme un enfant peut démontrer un intérêt tout neuf pour son circuit de train sortant du placard, alors qu’avant de mettre en place ce système, il y jouait à peine. Normal, il était rangé parmi dix caisses de jouets.

Le bénéfice est double. Pour nous parents, les chambres de nos enfants sont visuellement plus épurées. Les enfants passent moins de temps à ranger. Leur environnement est plus apaisant, ils savourent davantage leurs affaires. Ils ont surtout davantage de place pour jouer !

Le dépouillement, dans notre cercle d’amis un autre moyen pour mettre de l’ordre

Dans ce domaine, j’ai en tête la blague d’un humoriste qui se moquait de la méthode Marie Kondo en disant qu’il s’était tellement débarrassé de ses amis qu’il se sentait désormais seul comme un poisson rouge dans son bocal… Dans notre cercle d’amis ou de relations, il s’agit plutôt de revenir à l’essentiel, au vrai. Réfléchissons, quels sont les amis qui nous apportent de la joie ?  Auprès desquels nous pouvons être nous-mêmes ?

Mettre de l’ordre mais comment ?

En fait, ce travail peut prendre quelques jours, quelques mois ou même quelques années selon qu’il s’agit de trier un placard, une maison entière, nos états d’âme ou nos sacs de nœuds intérieurs !

Après avoir évoqué toutes ces idées, il me semble que la première étape est d’oser tout mettre sur la table et d’y aller par petits pas.  Nos possessions matérielles, ou bien les idées qui nous encombrent.  Nous le disons, et répétons dans ce podcast, pour avancer, il faut exprimer, formuler, aller chercher ce qui est tapi au fond de nous. Nos blessures pour les identifier et les guérir, nos rêves pour les nommer et les confronter à nos compétences, à nos personnalités. Nos petites voix intérieures pour comprendre comment elles se sont construites, les sublimer ou bien nous en débarrasser si elles nous empêchent d’avancer. Nous pouvons par exemple les écrire — Jean Grenier, ce professeur de Philosophie qui enseigna notamment à Albert Camus disait qu’écrire, c’était « mettre en ordre ses obsessions ». Nous pouvons aussi en parler, nous pouvons solliciter l’aide d’une personne en qui nous avons confiance.

Pour résumer :

  • Ranger, trier, c’est se débarrasser de pollution visuelle et mentale.
  • Trier, donner, c’est entrer dans une dimension plus généreuse,
  • Faire de la place, c’est faire silence et accueillir les choses importantes de la vie.
  • Mettre de l’ordre est une démarche intérieure globale qui rend souvent plus heureux.

Pour en savoir plus sur le sujet, écoutez l’épisode Je mets de l’ordre dans mon quotidien du podcast Bulle de Bonheur.

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