Connaissez-vous ce fameux Saint Patrick, grand protecteur de l’Irlande ? Pourquoi et comment le célèbre-t-on partout dans le monde de nos jours ? Autant de questions auxquelles vous trouverez la réponse dans cet article !
Qui était Saint Patrick ?
Saint Patrick est souvent considéré comme le protecteur des amateurs de bière. Il a cependant connu un destin extraordinaire. Entre légende entrée à la postérité et réalité, c’est un personnage qui gagne à être découvert.
De son véritable nom, Maewyn Succat, il est né à Kilpatrick en 385. C’est d’ailleurs de son lieu de naissance qu’il tire très probablement son nom de saint. Par la suite, il est enlevé à l’âge de 16 ans par des pirates qui le vendent comme esclave à un druide Irlandais. Après 6 ans à l’avoir servi comme berger, il reçoit l’ordre de Dieu de s’enfuir. C’est alors qu’il embarque sur ce que la légende décrit comme le dernier des navires romains à quitter l’Irlande. Et devinez où est-ce qu’il débarque ? Et oui, chez nous en Gaule ! Saint-Patrick étudie par la suite la théologie à Auxerre.
Ce n’est qu’en 432 qu’il retourne sur sa terre natale, à la demande du pape Célestin, pour évangéliser l’Irlande. C’est d’ailleurs à ce moment-là que naît la légende du trèfle qui l’accompagne désormais. Les trois feuilles de ce joli végétal lui permettent d’expliquer le principe de la Trinité : le père, le Fils et le Saint-Esprit.
Pourquoi est-il considéré comme un saint ?
Comme pour tous les saints, de nombreux miracles présumés lui sont attribués. Le plus connu d’entre eux, raconte qu’après 40 jours de jeûne, il est attaqué par des serpents. En effet, ces reptiles pullulaient autrefois sur l’île. Grâce à son bâton, il réussit à les chasser jusque dans la mer, débarrassant ainsi l’Irlande de leur présence. Il s’agirait ainsi de la raison pour laquelle ils en sont totalement absents, et ce jusqu’à nos jours.
Cette allégorie des serpents représente en fait le peuple irlandais lui-même. En effet, avant la présence de leur évangélisateurs, ils étaient polythéistes, et donc considérés comme “impies” par l’Église catholique.
Il meurt le 17 mars 461 à Downpatrick, en Irlande du Nord. En fin de compte, Saint-Patrick a réussi à convertir le peuple irlandais pacifiquement en une trentaine d’années. Son trèfle, le “shamrock”, devient alors le nouveau symbole du pays, remplaçant la harpe celtique du temps des druides.
Qu’en est-il vraiment de la célébration de la Saint-Patrick ?
On vous expliquait plus haut le rôle du trèfle dans l’adoption du christianisme par les Irlandais. Il est donc logiquement présent au cours de la Saint-Patrick. En effet, les Irlandais portent par tradition le trèfle à la boutonnière. Cela leur rappelle ce grand moment de leur enseignement religieux.
D’ailleurs saviez-vous qu’on n’a pas de suite célébré la Saint-Patrick le 17 mars ? La décision a été prise par le pape Urbain VIII en 1631. Son choix s’est porté sur le jour de la mort de Saint Patrick. Toutefois, selon le calendrier catholique le 17 mars tombe en plein Carême. Une dérogation spéciale a ainsi été octroyée aux Irlandais, pour qu’ils puissent fêter cette sainte journée.
Néanmoins, ce n’est un jour férié en Irlande que depuis 1903. En outre, il a fallu attendre 1931 pour y connaître la première parade de la Saint-Patrick. De nombreuses célébrations sont à découvrir absolument sur place !
D’où viennent alors le vert et la bière que l’on associe à cette fête ?
En vérité, la couleur initiale de Saint Patrick n’est même pas le vert ! Il s’agissait plutôt du bleu. Effectivement, c’était la précédente couleur de l’Irlande, que l’on retrouve sur ses anciens drapeaux. Le vert ne fait son apparition qu’en 1798, au cours de la rébellion irlandaise contre la Grande-Bretagne. Cette nouvelle couleur a donc participé à l’affirmation de leur identité nationale. D’ailleurs le vert est l’image même de la nature de l’Irlande, surnommée “île d’Émeraude”. En effet, la pluie abondante permet d’y créer des paysages luxuriants et sauvages, arborant ce vert fluo unique au monde !
Ainsi, de nombreuses personnes autour du monde portent notamment le vert et le trèfle pour célébrer la culture irlandaise. Cela fait d’ailleurs partie des croyances populaires du pays. En effet, on dit que si l’on porte du vert à la Saint-Patrick, alors on devient invisible pour les lutins malveillants. D’ailleurs gare à ceux qui n’en porteraient pas ! Apparemment, si vous n’arborez pas cette couleur, les autres auraient le droit de vous pincer.
En ce qui concerne la bière, son association à cette fête débute en 1920. En effet, elle a commencé à être servie dans les pubs irlandais en l’honneur de Saint Patrick. Il faut toutefois attendre les années 50, pour que la bière ne séduise les foules. Au cours de l’émigration irlandaise aux États-Unis, la bière s’exporte dans ce nouveau pays. Cette boisson est ainsi devenue incontournable ! La bière est ainsi créatrice de véritables liens sociaux entre les gens dans les pubs (surtout autour d’un match !).
D’ailleurs, lors de la Saint-Patrick, les Irlandais adorent ajouter du colorant bleu dans leur bière. Initialement jaune, cette addition la rend donc…. Verte !
La Saint-Patrick hors de l’Irlande
On se serait dit en toute logique que la plus grande parade de la Saint-Patrick aurait lieu en Irlande. Et bien non, c’est aux États-Unis, et plus précisément à New York qu’elle réunit le plus de monde ! Près de 200 000 participants et 2 millions de spectateurs y célèbrent le saint irlandais, sur la mythique 5ème avenue.
Néanmoins d’autres villes américaines ne sont pas en reste ! À Chicago par exemple, le fleuve est teint en vert. À Seattle, en revanche, c’est plutôt les routes qui sont repeintes dans cette couleur.
Chez nous en France, on voit aussi la vie en vert le 17 mars. À Paris par exemple, le célèbre Moulin-Rouge délaisse à cette occasion sa teinte flamboyante pour celle typique irlandaise.
D’ailleurs, le Club Colette vous propose demain de plonger dans l’ambiance de la Saint-Patrick ! Venez vous y inscrire, et découvrir plein d’autres activités en cliquant juste ici.
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