Comme vous le savez, chez Colette on adore les liens intergénérationnels : que ce soit au quotidien à travers nos binômes de cohabitants, ou dans nos lectures. On vous partage donc nos coups de coeurs dans cet article !
Mémé dans les orties, par Aurélie Valognes
L’ouvrage en quelques mots
Ferdinand, un octogénaire aigri et méchant, a sa propre vision de la vie : il refuse de dire bonjour, de complimenter sa femme (ce qui explique son départ avec le facteur sans se retourner), et de suivre les conventions sociales. Après le décès de son ex-femme, Ferdinand emménage avec sa chienne Daisy dans l’appartement hérité de sa fille. Il pense pouvoir vivre comme bon lui semble et faire ce qu’il veut de la résidence. Cependant, il ne s’attendait pas à la présence de Mme Suarez, la concierge, une vraie mégère ultra-maquillée et autoritaire. Lorsque Daisy, sa chienne, disparaît, Ferdinand perd tout plaisir dans la vie. À quoi bon rester ? Après avoir tenté de se jeter sous les roues d’un bus, le vieil homme se retrouve à l’hôpital et réalise que sa vie est sur le point de changer radicalement. D’une part, sa fille, étant trop loin, décide de faire de Mme Suarez ses yeux et ses oreilles (une ironie pour Ferdinand !). D’autre part, une nouvelle voisine, Juliette, âgée de dix ans et haute comme trois pommes, se présente un midi à sa porte.
Pourquoi on l’adore
Ce livre est un véritable délice à lire. Il est beau, frais, drôle et parfois triste, car il aborde la solitude des personnes âgées, mais il se termine avec une fin charmante qui nous laisse un sourire aux lèvres. C’est une belle image de l’importance que le partage a sur la vie de chacun d’entre nous. Nous y voyons également comment l’enfance et la vieillesse se rapprochent pour tisser de magnifiques liens.
Merci Grazie Thank you par Julien Sandrel
L’ouvrage en quelques mots
Que feriez-vous si vous remportiez une grosse somme d’argent au casino ? Gina joue. Elle joue de manière raisonnable mais régulière depuis qu’une voyante lui a prédit il y a longtemps qu’elle gagnerait une grosse somme d’argent. Et, à l’âge de 85 ans, elle gagne enfin. Que faire avec tout cet argent ? Elle décide de revisiter les moments marquants de sa vie et d’exprimer sa gratitude envers ceux qui ont contribué à faire d’elle la personne qu’elle est devenue.
Parmi ces personnes, il y a bien sûr Olga, son amie de 35 ans, et Charlotte, sa petite-fille qui traverse une période de profonde détresse depuis quelques semaines. Les deux femmes s’envolent à la recherche de Gina, partie seule dans son voyage dans le passé. L’histoire est racontée tour à tour par Charlotte et Gina. Gina découvre son histoire et les personnes qui ont croisé sa route, tandis que Charlotte cherche sa grand-mère et le courage de faire un choix. Les deux voix correspondent parfaitement aux personnages qu’elles incarnent.
La voix de la grand-mère est douce mais révèle également une force et une affirmation de soi, ainsi qu’un humour. La voix de la lectrice évolue au fil de la lecture, reflétant le cheminement de Charlotte alors qu’elle prend conscience de qui elle est, s’humanise et s’autorise à vivre ses émotions. En parallèle, la voix devient moins sèche, moins catégorique et devient plus capable de transmettre les émotions et de les faire ressentir.
Pourquoi on l’adore
C’est un duo de lectrices véritablement réussi. Ce roman évoque de nombreux sujets tels que l’immigration italienne en France et aux États-Unis, Ellis Island et les drames vécus par les émigrants, l’homosexualité, ainsi que l’importance de prendre des décisions en fonction de soi-même et non des attentes des autres. Les personnages de ce livre sont beaux, lumineux, tendres, drôles et attachants. On adore voir la beauté de cette transmission familiale et intergénérationnelle !
À Mélie sans mélo, par Barbara Constantine
L’ouvrage en quelques mots
Mélie refuse d’écouter ce que Gérard, son médecin et ancien petit ami de sa fille Fanette, a à lui dire. Elle raccroche le téléphone avant qu’il ne puisse lui parler de ses résultats d’examen. Elle verra ça plus tard, car elle a d’autres choses à faire. En effet, sa petite-fille Clara vient passer les vacances d’été chez elle. Cela fait un moment qu’elle ne l’a pas vue et elle a beaucoup de choses à lui raconter et à découvrir avec elle. Alors qu’elle voulait se rendre à la gare en voiture, sa vieille voiture lui fait encore des misères. Pas de chance, elle doit appeler Marcel, le meilleur ami de feu son mari Fernand, pour qu’il vienne la réparer. Mais Marcel en a assez des pannes répétées de Mélie. Il doit constamment se rendre chez elle pour réparer soit la voiture, soit la machine à laver. Marcel n’est pas dupe et voit bien le petit manège de Mélie.
C’est donc Pépé, l’infirmier de la maison de retraite, qui pousse le fauteuil roulant de Marcel. Pour Marcel, c’est génial d’avoir un fauteuil roulant ! Il peut profiter pleinement de sa retraite et faire une sieste quand et où il le souhaite. Par magie, la nuit, il retrouve l’usage de ses jambes.
Clara vivra des jours inoubliables en compagnie de ces personnages joyeux, ainsi qu’avec Antoine, un ami venu passer quelques jours. Il y a aussi Bello, son parrain musicien bohème qui lui fait une surprise, et sa maman, Fanette. Un séjour à la campagne où l’on prend le temps de pêcher à mains nues, de faire des balades à vélo, d’observer la croissance des bambous, d’écouter la nuit, de construire une cabane dans les arbres, de sentir la pluie sur son visage… Voilà un programme tentant et reposant !
Pourquoi on l’adore
Une fois de plus, Barbara Constantine nous enchante et nous émeut avec les aventures de Clara. C’est un récit simple, tendre, profondément humain, touchant, généreux et sincère. L’auteure décrit merveilleusement bien ces moments simples de la vie qui sont si importants et marquants à nos yeux. Son écriture douce, légère et teintée d’humour nous transporte à la campagne. C’est l’idéal pour voyager avec les personnages pour ces vacances !
Il nous restera ça par Virginie Grimaldi
L’ouvrage en quelques mots
Iris, âgée de trente-trois ans, transporte sa vie dans une valise, tandis que Théo, dix-huit ans, a peu de rêves car ils se brisent constamment. Jeanne, quant à elle, vient de perdre son mari à soixante-quatorze ans et décide de louer une chambre chez elle pour s’en sortir. Cette situation offre une opportunité passionnante pour aborder la cohabitation intergénérationnelle.Par hasard, la jeune femme mystérieuse, le garçon enjoué et la dame discrète se retrouvent à vivre ensemble. Bien qu’ils n’en aient pas l’intention, ils entament ainsi une histoire pleine de surprises. C’est l’histoire de trois solitudes qui se rencontrent et se percutent, de rencontres inattendues qui résonnent comme des évidences. Au fur et à mesure, ces trois colocati ont construit des carapaces au fil des années, commencent à s’apprivoiser et à révéler les secrets qui les empêchent d’avancer dans la vie.
Pourquoi on l’adore
Ce roman, qui dévoile progressivement ses personnages en leur donnant tour à tour la parole à travers de courts chapitres dynamiques, aborde également des thèmes puissants tels que la vieillesse, le deuil, l’isolement, l’alcoolisme, la violence conjugale et la précarité. Ces sujets profonds sont traités avec une grande justesse, tendresse et humour. Et comme vous le savez, chez Colette on aime tout ce qui touche à la cohabitation intergénérationnelle !
D’ailleurs si vous voulez en apprendre plus sur ce sujet
